La confiance de la population se heurte Ă des montagnes de questions : quelles sont les donnĂ©es dont dispose lâĂtat, dans quel but, sont-elles en sĂ©curitĂ©, seront-elles dĂ©truites ou rĂ©utilisĂ©es Ă des fins de surveillance ou de profilage, qui contrĂŽleâŠ
Pour y voir clair, Le Soir a menĂ© lâenquĂȘte.

Et tenté, patiemment, de reconstituer toute la chaßne de traitement de nos données à caractÚre personnel par les autorités publiques.
Depuis lâĂ©criture des lois jusquâĂ la mise en place des bases de donnĂ©es centralisĂ©es et la conception des algorithmes, en passant par le contrĂŽle de lâAutoritĂ© de protection des donnĂ©es.
Le résultat est sidérant.
Il sâapparente Ă une usine Ă gaz tentaculaire oĂč tous les garde-fous dĂ©mocratiques pour garantir le respect de notre vie privĂ©e ont Ă©tĂ© Ă©cornĂ©s, ignorĂ©s, voire neutralisĂ©s.
Une somme inouĂŻe dâincompĂ©tences, dâerreurs de jugement, de fautes de gouvernance, de prĂ©cipitation, dâinterprĂ©tations tarabiscotĂ©es de rĂšglements ou dâomniscience mĂ©galomaniaque a conduit Ă Ă©chafauder, depuis les annĂ©es 90, un systĂšme de gestion de la vie privĂ©e qui pourrait valoir Ă la Belgique une condamnation pour violation au RGPD.

Le genre de claque que la Commission réserve plutÎt aux Gafa.
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Source : Comment lâĂtat joue avec les donnĂ©es des Belges – Le Soir
 
     
                        

