L’objectif affichĂ© de Bank Al-Maghrib en maintenant le taux directeur Ă 2,25 % est la stabilitĂ©. Dans un contexte mondial incertain, ce choix pourrait consolider la reprise sans doper l’inflation. Il vise Ă offrir de la visibilitĂ© aux mĂ©nages, aux entreprises et aux investisseurs.
Côté pouvoir d’achat, l’inflation devrait rester basse, autour de 1 %. Ce qui devrait limiter les à -coups sur le panier de courses et les factures de services.
Pas de miracle pour autant : l’alimentaire va demeurer sensible au climat et aux coûts logistiques.
Les loyers, eux, dépendent surtout de l’offre locale et des chantiers en cours.
Pour les ménages, les taux de crédit pourraient continuer à s’assouplir. Accès au logement un peu plus abordable. Renégociations possibles. Des mensualités allégées. En face, l’épargne restera peu rémunérée.
Côté entreprises, le coût de l’argent plus prévisible permettrait de planifier. Investir. Moderniser l’outil. Reconstituer des stocks. À condition que l’accès au crédit se concrétise vraiment et que les délais de paiement s’améliorent. Ce sont les TPE-PME, grandes pourvoyeuses d’emplois, qui pourraient en bénéficier le plus.
Sur l’emploi, la dynamique pourrait rester positive, mais hétérogène.
Les chantiers d’infrastructure pourraient amener des besoins en main-d’œuvre.
Les services varient selon la saison, le tourisme et la consommation.
À l’échelle macro, la stabilité monétaire viserait à sécuriser les grands équilibres.
Financer à moindre coût les infrastructures. Renforcer la compétitivité à l’export. Phosphates, automobile, services à valeur ajoutée pourraient en profiter.
L’attractivité du pays devrait se consolider avec un déficit maîtrisé et des réserves de change confortables.
À l’international, ce signal de stabilité est nécessaire.
Les MRE maintiendraient leurs transferts et leurs projets immobiliers si le change et les taux restent lisibles.
Les investisseurs y verront un risque pays mieux contenu et un coût du capital plus prévisible, ce qui pourrait favoriser des implantations, des joint-ventures ou des émissions en devises.
Les politiques commerciales des grands blocs, les normes carbone et les tensions géopolitiques infléchiront toutefois ces trajectoires.
Reste l’essentiel : les aléas. Stress hydrique. Chocs de prix. Chaînes d’approvisionnement.
La feuille de route des autorités est claire : protéger le pouvoir d’achat, irriguer l’économie en financement abordable, soutenir l’emploi, accélérer la croissance.
La politique monétaire ouvre des possibilités. Leur concrétisation dépendra de la demande, de l’accès effectif au crédit et de l’exécution rigoureuse des projets publics et privés. En somme : des tendances favorables, mais conditionnelles.
Source : BAM : Le taux directeur maintenu Ă 2,25% – La Vie Ă©co, CommuniquĂ© de presse — RĂ©union du Conseil de Bank Al-Maghrib (23 septembre 2025), BAM : Le taux directeur maintenu Ă 2,25% — La Vie Ă©co, Taux directeur : un statu quo sans surprise, largement anticipĂ© par le marchĂ© — MĂ©dias24, Bank Al-Maghrib maintient le taux directeur inchangĂ© Ă 2,25% — Le Matin, Moroccan central bank holds benchmark rate at 2.25% — Reuters